ZIEGFELD FOLLIES – Vincente Minnelli (1945) – William Powell dans la séquence d’ouverture
Dans un paradis de coton et de marbre, Florenz Ziegfeld se remémore ses souvenirs terrestres. Il fut un très célèbre directeur de revue à Broadway. Un à un, ses numéros défilent dans sa mémoire. Ne vous laissez pas effrayer par les automates mal dégrossis qui ouvrent le film. Dans un Broadway cartonné façon école maternelle, Vincente Minnelli commence par évoquer la pré-histoire de la comédie musicale, avec toute sa mièvrerie archaïque. Au fil du temps, il nous laisse contempler l’éclosion de ce genre féerique, pour accéder à l’apothéose, avec des numéros étincelants, peut-être parmi les plus beaux que Hollywood nous ait offerts. A la manière d’un reportage foutraque et raffiné, il laisse les étoiles du genre (Fred Astaire, Judy Garland…) jouer leur propre rôle, et se gausse des futures hagiographies documentaires que la télévision leur consacrera. Une…
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